La Directive 2007/60/CE du Parlement Européen et du Conseil du 23 octobre 2007 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, dite Directive Inondation, indique qu'il est possible et souhaitable de réduire les risques des conséquences négatives associées aux inondations, en particulier sur la santé et la vie humaines, l’environnement, le patrimoine culturel, l’activité économique et les infrastructures (Directive Inondation, 2007). Sa retranscription en droit national implique donc la collecte et la fiabilisation de données enjeux, en vue de définir le risque naturel en présence. En outre, il est demandé de s'intéresser aux inondations probables, notamment de par le relevé d'informations historiques sur les événements passés, pour affiner la connaissance des conséquences potentielles des événements naturels.
En gestion du risque naturel, l'occupation des sols d'un territoire doit être décrite de manière à permettre l'analyse du risque en présence. Pour cela, il est nécessaire de géolocaliser les enjeux et de relever leurs vulnérabilités intrinsèques.
Cela implique :
Les guides nationaux relatifs à ce sujet abordent principalement les différentes bases de données mobilisables en ce sens, qui sont complétées par les souhaits locaux quant à l'identification des enjeux soumis au risque naturel, ainsi que par les méthodologies internes à SCETCO. Un travail collaboratif est entrepris avec l'ensemble des acteurs susceptibles de fournir des informations, afin d'impliquer chacun dans la démarche finale de réduction de la vulnérabilité du territoire.
Le travail réalisé est restitué sous forme d'une base de données géographiques, dont le contenu est détaillé aux acteurs du risque, afin de la rendre dynamique, évolutive, et aisément utilisable pour diverses tâches relatives à l'aménagement du territoire.
Tout comme pour la caractérisation des enjeux présents en zone à risque, l'identification des événements naturels passés nécessite de recouper l'ensemble des informations existantes, et de vérifier leur exactitude. Niveaux d'eau, lieux touchés, caractéristiques de l'aléa, dommages engendrés, etc., sont autant d'éléments recherchés. Leur retranscription est réalisée selon divers formats (cartographies, cahiers de repères de crues, de témoignages, reconstitution d'événements, etc.).
Pour cela, SCETCO s'appuie sur :
Ce travail de collecte et de retranscription de l'information historique quant aux événements naturels passés peut être utilisé par les acteurs, tant pour la communication sur le risque naturel en présence, que pour la confrontation de dommages économiques potentiels évalués aux dommages relevés, lorsque de telles informations sont disponibles. Il peut également être réalisé à destination des hydrauliciens, qui s'appuient le plus souvent sur ce type de données pour valider la cohérence des modèles qu'ils réalisent. L'analyse historique est en effet une étape préalable à la détermination de l'aléa.